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Page:Rosny aîné - La Jeune Aventureuse, 1928.djvu/25

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concierge d’un ton tragique où perçait une satisfaction obscure. Plusieurs morts, un tas de blessés.

La joie de vivre, excitation, le mystère faisaient de ces heures noires une sorte de fête pour Manuel. Il goûtait la tiédeur, les étoiles, les lueurs filantes et jusqu’à ces flammes rouges qui révélaient un désastre.

Parce que son cœur était tendre, il avait aussi des sursauts de détresse.

Jean s’appuyait contre la porte. La même angoisse inconnue pesait sur sa poitrine.

Une à une les batteries du barrage s’éteignirent. Il y eut un long silence.

— Va leur dire que ça se calme ! fit-il à Manuel d’une voix défaillante.

Manuel ne remarqua rien. Il fit luire sa lampe électrique et descendit dans la