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Page:Rosny aîné - La Jeune Aventureuse, 1928.djvu/35

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la rue, de la berloque, de la sonnerie des cloches, et même de sa sortie de l’ascenseur.

— Alors ? demanda-t-il.

— Rien, fit-elle, tu étais fatigué…

— Et je me suis évanoui ?… Cela ne m’est jamais arrivé… jamais…

Ces paroles le secouèrent ; en même temps qu’un grelottement, il sentit toutes espèces de choses informes et menaçantes :

— Non ! Jamais !… Jamais… Pourquoi ?

— La fatigue… l’émotion…

— Étais-je fatigué ? Je ne m’en suis pas aperçu… et l’émotion, je n’étais pas plus ému que d’habitude… Oui… pourquoi ?

Il s’agitait. Marie croyait voir monter la fièvre.

— Les petits sont couchés ?

— Oui… Marcelle achève de les endormir.