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Page:Rosny aîné - La Jeune Aventureuse, 1928.djvu/37

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contre lesquelles il faut combattre, auxquelles il faut disputer chaque minute de vie.

Elle était tellement adaptée à ce code noir, qu’elle l’acceptait sans révolte et, aussi bouleversée que Marie devant la catastrophe, elle ne s’étonnait point.

— Délivrez-nous du mal. Délivrez-nous du mal ! répétait Marie.

Elle ne perdait pourtant point la tête et bientôt elle aida à Marcelle, avec l’étrange lucidité des femmes, qui participe de l’instinct…

— Voilà Manuel…

Marie s’était précipitée dans le corridor. Elle vit entrer l’ascétique médecin aux yeux plats.

— Ah ! enfin, sanglota la jeune femme. Docteur, il vient de s’évanouir pour la deuxième fois.

Le médecin eut une espèce de grimace,