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Page:Rosny aîné - La Jeune Aventureuse, 1928.djvu/58

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torze cents francs peuvent t’aider… Seulement, réfléchis bien. Je suis un pauvre bougre…

Elle l’embrassa avec attendrissement :

— Je ne veux pas. Cela me ferait trop de peine…

L’oncle secoua sa tête de pécari avec bénévolence :

— J’ai une idée !

Elle recula comme s’il allait lui lancer son idée sur la tête. Ses idées étaient redoutables.

— Je connais une dame qui voudrait établir sa fille… Une dame qui pousse une petite charrette avec des fruits, des légumes ou du poisson… Elle conserve les beaux cris du vieux temps : « Harengs qui glacent, qui glacent, harengs nouveaux ! Sardines de Nantes, sardines nouvelles ! »