Aller au contenu

Page:Rosny aîné - La Jeune Aventureuse, 1928.djvu/92

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— À combien estimez-vous l’accroissement d’affaires ? dit-elle enfin.

— Au moins trente pour cent dans les neuf mois.

— Alors, en gros… nous aurions, vous et moi, trois mille francs pour l’année.

Elles s’épièrent. Il y avait toujours un peu de combativité entre elles, mais sans colère, ni atrabile. Elles étaient résolues. Elles n’étaient pas rivales. L’une et l’autre travaillaient pour l’Affaire, et, sans atomes crochus, elles s’entr’aidaient loyalement.

— Trois mille francs me satisferaient, fit Caroline, comme début. Je n’ai pas un seul moment partagé vos illusions…

— Je ne crois pas encore que ce soient des illusions.

— Elles l’ont été « pour le temps ».

— Oui, mais j’ai entendu dire que dans