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Page:Rousse - Mirabeau, 1891.djvu/164

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CHAPITRE IV

Dans ce petit livre, qui n’a aucune visée documentaire, je ne peux ni rapporter ni analyser avec quelque étendue ses innombrables discours. Indiquer les plus importants, les noter d’un mot, les marquer d’un trait, c’est tout ce que peut faire un écrivain qui n’a, en politique, ni juridiction ni compétence. Mais j’ose dire qu’il n’est citoyen de France, aspirant à tenir sa place dans le gouvernement de son pays, qui n’ait le devoir d’étudier avec attention ces grandes œuvres. Les hommes de mon âge y verront le plan majestueux et bien ordonné de l’édifice politique à l’abri duquel la France a passé les années les plus heureuses de ce siècle qui va finir. Ils y retrouveront avec étonnement la plupart des grandes questions constitutionnelles qui, pendant plus de trente ans, ont agité nos assemblées. Quant aux jeunes gens, quel que puisse être leur dédain pour cette éloquence démodée et pour ces discours centenaires,