Page:Rousseau - Œuvres et correspondance inédites éd. Streckeisen-Moultou.djvu/238

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— Oh ! s’il régnait dans la vie humaine un ordre pareil à celui qui règne dans la nature, de quel spectacle touchant et beau ne frapperait point la face de la terre ! Mais les hommes, malheureux et barbares, se plaisent à la défigurer par leurs crimes et par leurs méchancetés ; ils mettent leur affreux plaisir à se tourmenter les uns les autres. Traîtres et fourbes jusque dans leurs apparentes caresses, ils confondent amis et ennemis dans la même malveillance, et font du spectacle céleste de ce monde la véritable image de l’enfer.