Page:Rousseau - Œuvres et correspondance inédites éd. Streckeisen-Moultou.djvu/415

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LETTRES LNÉDITES. 389

leltre-là surtout qu’il faut dire : « À bon entendeur, peu de paroles. »

Confessez la vérité : quoiqu’il \ous soit aisé de tirer de vous-même bien plus de chose que tout cela, pour avoir plus tôt fait, ne vous êtes-vous point fait aider un peu dans cette épître ? J’ai cru d’y trouver par-ci par-là quelques phrases de madame la maréchale ; je Tai cru parce que je Tai désiré, et aussi parce que la correspondance dont elle m’honore est assez souvent de ce ton-là ; franchement, si je m’étais trompé, je ne l’en tiendrais pas quitte : elle me doit une réponse, et je n’entends pas plus épargner sa peine que la vôtre. Peut-être ce qui la retient est la crainte de se confier à la discrétion du lecteur, mais il me semble que cette discrétion pourrait être un peu indiscrète et me faire chercher dans sa lettre plus de choses qu’elle n’y en aurait mis....

XIV

À MONSIEUR ***

Sans date.

Je n’ai pu bien juger de Feffet des retranchements*, dont M. de Malesherbes a eu la bonté de m’envoyer la note et les raisons, parce que je n’ai pas l’édition de Paris sous les

^ Rousseau parle ailleurs, dans ses Confemons^ des retranchements que M. de Malesherbes voulait faire subir à la Nouvelte Hélmef afin qu’on pût l’imprimer en France. Celui-ci croyait ainsi se rendre agréable à Tauteur de la Julie, qui, loin d’être satisfait par ce procédé, redoutait au contraire les coupures dont son livre était menacé. Le sujet traité dans cettç lettre lui assigne une date bien certaine, c’est celle de la publicaiion du fameux roman de Jean-Jacques, qui eut lieu en 1760. (Note de l’Éditeur.)