Page:Rousseau - Œuvres et correspondance inédites éd. Streckeisen-Moultou.djvu/474

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448 LETTRES INÉDITES.

diner, ce qui m’arrive assez souvent, je ne fusse pas, avec mon argenterie, réduit à manger ma soupe avec les doigts.

J’attends le second envoi que vous m’annoncez ; je vous prie de n’y pas oublier des raquettes et des volants, un portefeuille de carton pour mettre des plantes à la prome- nade, et s’il est possible de trouver Y Agrostographie ou traité des gramens de Scheuzer ; voyez, dans quelques-unes de vos courses à la rue Saint-Jacques, si vous ne trouverez point le livre suivant petit in-folio Rimberti dodonai Domp- tades. Ceci ne presse point et peut se remettre à une autre fois. Comme douze cents francs ne peuvent suffire à tant de choses, vous pourrez recevoir le surplus de M. La Roche, à qui je pense qu’il reste encore quelque argent de celui qu’il avait entre les mains.

Ne m’oubliez point auprès de M. et madame d’Azain- court, de M. Wattelet et de tous ceux qui vous parleront de moi avec amitié. Sitôt qu’il y aura de bonnes nouvelles de ce pauvre Gay et de mon vieux bon ami Lenieps, je vous prie de m’en donner.

Je vous embrasse de tout mon cœur.

Bien des saints des habitants d’ici, j’entends des bons que vous connaissez.

Je crois qu’il est à-propos de mettre plus convenablement le nom de S. A. S. le prince de Conti sur vos lettres. L’u- sage familier de la conversation que j’ai suivi, pour l’abré- ger, sur le modèle d’adresse, ne doit pas être suivi dans ce qui parait en publie.