LETTRES INÉDITES. 475
LXIII
AU MÊME.
Tiyc, janvier 17t!8.
Quoique je n*aie qu’un moment, je ne veux pas, mon bon ami, le laisser passer sans vous donner un petit bon- jour, sans vous remercier de votre amicale et consolante lettre, et sans vous quereller aussi, à mon ordinaire, de ce que vous avez une entorse et que vous ne m’en dites rien. Ne songez pas, je vous prie, à venir qu’elle ne soit parfai- tement guérie, que le tenible froid qu’il fait ne soit adouci, et même que M. du Peyrou ne soit lui-même parti pour Neuchâtel, car il a besoin d’être égayé. Je sais que votre compagnie lui est très-agréable, et je désire que vous cherchiez à l’amuser tant qu’il restera près de vous.
Après cela, vous viendrez ; nous nous embrasserons de bien bon cœur ; nous tirerons les Rois, quoique les Rois soient passés. Nous le serons Fun et l’autre en dépit de la fête, ou même tous les deux ; car pour moi, le roi des hommes est le véritable ami. Bonjour.
J’oubliais de vous dire que nous pourrons tirer de belles fusées. Ma sœur* a ici d’excellentes poudres pour cela. Elle vous embrasse.
- Thérèse Le Vasseur. [Note de r Éditeur.)
