Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/199

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de ses ouvrages dangereux & impies. C’est pourquoi elle s’est crue indispensablement obligée de déclarer à M. de Montmollin, qu’après la publication des Lettres de la Montagne, elle ne pouvoit plus (malgré tout le support & toute la charité dont elle étoit animée envers M. Rousseau), le regarder comme chrétien & comme membre de notre église. Après quoi M. de Montmollin ayant demandé une direction, la compagnie estime qu’il doit faire paroître en consistoire M. Rousseau, pour lui adresser les admonitions convenables, & lui faire entendre, qu’elle ne peut le reconnoître digne de la communion des fideles, tant qu’il ne manifesteroit pas à tous égards les sentimens d’un vrai, chrétien, en déclarant solemnellement en consistoire, qu’il croit en Jésus-Christ, mort pour nos offenses, & ressuscité pour notre justification ; en témoignant de plus le regret qu’il a de tout ce qu’il peut avoir écrit contre une telle foi, & en général contre la révélation ; en consentant même que cette déclaration soit rendue publique pour l’édification de l’église, & pour la réparation du scandale qu’il lui a donné à Neufchâtel ce 13 mars 1765.”

A. DE LUZE,

Pasteur à Cornaux, & secrétaire de la vénérable Classe.

Je quittai Neufchâtel le 14 pour revenir chez moi, où je m’occupai de mes affaires. Comment donc le téméraire Auteur du libelle ose-t-il avancer, qu’il y a eu des menées employées dans l’église de Motiers ? Page 136. Qu’il apprenne