Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/224

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Permettez-moi, Monsieur, une apostrophe à l’Auteur anonyme, noli movere Camarinam : la vénérable Classe sait se conduire, elle n’a nullement besoin de vos conseils pour sa tranquillité.

Que dites-vous, Monsieur, de la note de l’Auteur page 152, dans laquelle il couronne ses calomnies en developpant toute la méchanceté de son ame ? On assure, dit l’anonyme, que M. de M. se tranquillise aussi dans le doux espoir, que sous un autre regne, les choses iront mieux pour lui & pour la vénérable Classe. Ce trait, continue l’Auteur, manquoit à l’éloge du Souverain, sous lequel nous avons le bonheur de vivre. Ah ! Monsieur, m’écrié- je là-dessus, qui pourroit croire que dans un siecle, où les hommes se piquent d’être vrais, il s’en trouve un qui ait l’ame aussi noire ! Qu’il sied bien à cet homme là, de parler de violence & de persécution, tandis qu’il outrage & persécute injustement & calomnieusement un homme de bien, attaché à Dieu, à la religion, à sa patrie, & à son Prince. Suis-je capable de dégénérer de mes peres, qui travailleront avec tant de zele & de succès, à procurer à la Maison de Brandedourg la juste domination sur cette souveraineté ? C’est un fait connu de tous les habitans de ce pays, connu même de la Cour, & qui passera jusqu’à la postérité. Le sang qui coule dans mes veines est pur ; il est au service de mon Prince, comme l’a été celui de mes peres, & mes enfans ne dégénéreront pas.,Que vent dire l’anonyme par ses malignes insinuations, dignes du feu de Goa, pour ne rien dire de plus ? Encore une fois, qu’il leve le masque ; qu’il se montre &. qu’il se nomme. Mais il