Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/403

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pas relever le désordre apparent qui regne dans les pieces de ce procès. Je consens qu’on ne dise pas :

Souvent un beau désordre est un effet de l’art.

Art Poet.

Mais qu’on me permette de le remarquer une fois en passant, de l’imiter si la fantaisie m’en prend, & de suppléer ce que n’a pas dit M. Hume, que l’estimable M. Davenport en offrant à M. Rousseau la retraite qu’il habite, le fit uniquement par amitié pour lui.*

[*Voyez la lettre du 10 juillet.] Quand M. Davenport voulut bien me l’offrir, dit M. Rousseau, ce ne fut pas pour lui (M. Hume), qu’il ne connoissoit pas. Si le fait n’étoit pas constant, & que M. Hume eût coopéré quelque chose dans cet établissement, il en auroit certainement informé le public ; car il lui conte jusqu’à ses moindres idées avec une confiance qui fait plaisir : lui parle des frais qu’il a faits en complaisance & en petits, soins pour son ami recommandé. Il rapporte ensuite deux lettres qu’il lui a écrites de Wootton.*

[*Page 296.] Je vais transcrire la premiere dont nous aurons souvent occasion de parler.

M. ROUSSEAU À M. HUME.

À Wootton, le 22 mars 1766.

“Vous voyez déjà, mon cher Patron, par la date de ma lettre, que je suis arrivé au lieu de ma destination. Mais vous ne pouvez voir tous les charmes que j’y trouve ; il faudroit