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Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/121

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vocables incompréhensibles dont les stances étaient faites.

Au bout de quelques instants, Carmichaël, d’abord si sûr de lui, fut forcé de s’interrompre, trahi par sa mémoire, qui lui refusait un mot dans la suite d’inintelligibles syllabes consciencieusement apprises par cœur.

Talou souffla de loin à voix haute le fragment oublié par le jeune Marseillais, qui, retrouvant dès lors le fil du récit, parvint sans nouvelle hésitation jusqu’à la fin du dernier couplet.

Aussitôt l’empereur dit quelques mots à Sirdah, qui, traduisant en excellent français la sentence dictée par son père, dut infliger à Carmichaël une consigne de trois heures pour punition de sa légère défaillance.