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Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/178

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qui, d’abord verticale, faisait un coude brusque vers la droite et se terminait par une sorte de manette recourbée en forme de béquille.

Fogar venait d’examiner attentivement les différentes parties de la couchette. Sur sa face d’ébène brillait une intelligence précoce dont la flamme étonnait chez ce jeune garçon à peine adolescent.

Profitant du seul côté resté libre de tout encombrement, il monta sur le cadre et s’étendit lentement, de manière à faire coïncider son aisselle gauche avec la manette recourbée qui s’y adaptait avec justesse.

Les bras et les jambes complètement rigides, il s’immobilisa dans une attitude cadavérique, après avoir placé la fleur violette à portée de sa main droite.

Ses paupières avaient cessé de battre sur ses yeux fixes dénués d’expression, et ses mouvements respiratoires s’affaiblissaient graduellement sous l’influence d’un sommeil léthargique et puissant qui l’envahissait peu à peu.

Au bout d’un moment la prostration fut absolue. La poitrine de l’adolescent demeurait inerte comme celle d’un mort, et la bouche entr’ouverte semblait privée de toute haleine.

Bex, faisant quelques pas, tira de sa poche un miroir ovale qu’il plaça devant les lèvres du