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Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/45

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sauva rapidement, filé de près par le rouge, qui cherchait à le rattraper.

À cet instant, un nouveau vert fonça sur le poursuivant, qui, obligé de rebrousser chemin, fut bientôt soutenu par un de ses partenaires ; ce dernier prit barre sur le second vert, forcé de fuir à son tour.

Le même manège se répéta plusieurs fois, jusqu’au moment où un rouge, parvenant à frapper un vert avec sa patte, poussa un miaulement victorieux.

La partie s’arrêta, et le prisonnier vert, gagnant le territoire ennemi, fit trois pas du côté de son camp, pour garder ensuite une complète immobilité.

Le chat auquel revenait l’honneur de la capture alla au camp des verts et engagea de nouveau, en assénant trois coups secs sur une patte tendue, largement offerte.

Dès lors les poursuites alternatives recommencèrent avec entrain, pour aboutir à la prise d’un rouge, qui docilement s’immobilisa devant le camp adverse.

Vif et captivant, le jeu continua sans nulle infraction aux règles. Les prisonniers, s’accumulant sur deux rangées symétriques, voyaient parfois leur nombre diminuer grâce à quelque délivrance due au contact habile d’un partenaire. Tel coureur alerte, en atteignant sans encombre