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Page:Roussel - La Vue, 1904.djvu/58

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Par la vague ; déjà plein, inondé, le trou
Fait par la pelle, est sans vaillance, faible et mou ;
L’eau brusque, envahissante, anéantit, éreinte
Les bords inconsistants, fragiles, de l’empreinte ;
Le pourtour, cédant sous le choc, est affalé ;
Le vide, maintenant, sera vite comblé ;
L’eau, n’ayant pas grand fond, est claire et diaphane.





En l’air un cerf-volant marche à souhait ; il plane
En oscillant, instable, inquiet et campé
Vers le silence, assez haut ; il est découpé
En forme de ballon sans passagers, et flotte
Soutenu par le vent rapide qui le frotte ;
Il présente l’aspect d’un mince aérostat
En détresse, penché, monstrueusement plat ;
Il a sur lui, pour mieux l’enjoliver, des raies