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Page:Roussel - La Vue, 1904.djvu/88

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À l’aide de sa main qu’il arrondit un peu,
Les oscillations inquiètes du feu ;
La flamme, large, forme une tache peu nette,
Blanchâtre, indéfinie et claire ; l’allumette
Flambe actuellement tout entière à la fois
Sauf une extrémité non atteinte ; son bois
Est calciné, tout noir en partie ; elle brûle
Sans nulle économie, et la flamme s’accule
Contre les deux doigts du fumeur, doigts aguerris,
Car ils restent à leur place, quoique surpris
Par le feu qui les lèche et les caresse presque ;
La flamme envahissante, ardente, est gigantesque,
Disproportionnée et vaste par rapport
À la minceur de la tige dont elle sort.





Plus haut une villa coquette est toute blanche ;
Une femme reste à la fenêtre et se penche ;