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Page:Roussel - La Vue, 1904.djvu/94

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Lui transmet un regain de cœur, de hardiesse ;
Il s’interdit le plus court moment de faiblesse ;
Il sent que, pour avoir nettement le dessus
En faisant quelques pas en avant, il n’a plus
Qu’un effort raisonnable, après tout, et minime
À fournir pendant peu de temps ; il se ranime,
Désireux d’obtenir l’éclatant dénouement
Accompagné de sa gloire, rapidement.

Une fenêtre, plus à droite, au même étage,
Est ouverte ; un enfant plus tranquille, plus sage,
S’y montre jusqu’à mi-corps ; il est curieux,
Cherche à se rendre compte ; on ne voit pas ses yeux
Car il regarde dans une grosse lorgnette
Qu’il braque au loin et vers le bas ; il s’inquiète
D’un certain point de la rive, du côté droit ;
Il veut savoir pour tout de bon si ce qu’il croit
Est exact ; il se sent une puissante envie
D’approfondir et, par scrupule, il vérifie
Si l’endroit de la côte avec son contenu