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Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/213

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tait en son milieu, tracée fort gros sous la ligne finale du texte, cette signature : « François-Jules Cortier », que ne suivait aucun post-scriptum.

Trempant une plume dans l’encre, le jeune homme se mit, en serrant, à écrire sur la demi-page blanche que ce verso lui offrait. Après l’avoir noircie presque entièrement, il signa ce nom : « François-Charles Cortier » en forçant son écriture — puis, sous le premier c, non pourvu encore d’annexe, dessina vite dans la position voulue, avec l’aisance que procure une longue routine, un serpent recourbé qui servit de cédille.

En reportant, avec un brusque soupçon, les yeux sur l’autre signature, on découvrait que celui qui en était l’auteur avait aussi, en guise de cédille, exécuté avec sa plume un serpent exigu.

L’encre une fois sèche, le jeune homme, après en avoir refait une liasse, replia en quatre toutes les feuilles ensemble puis les serra dans leur cachette d’or, dont le couvercle à pierreries, toujours engagé dans ses coulisses, fut refermé par un soigneux effort de son pouce — jusqu’au probant bruit sec final, que nous perçûmes un