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Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/306

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suite plusieurs siècles d’efforts, — le monde entier s’enthousiasma soudain pour le document, d’autant plus apte à semer partout l’effervescence que beaucoup de ses lignes, presque effacées, donnaient lieu à des interprétations contradictoires.

Tous les journaux du globe s’appesantirent sur l’absurde question du jour, surtout ceux d’outre-Manche. Le Times, en plus des versions multiples proposées par de compétents esprits, réussit même à donner quotidiennement de fac-similaires passages du parchemin, sous la forme — voulue par les mesures du texte original — de quelques lignes très étendues, dominant, sous un titre d’article large d’une demi-page, les trois colonnes invariablement consacrées au célèbre sujet. François-Jules, qui, très versé dans la connaissance du vieux norois et des runes, s’était vite enflammé pour le problème, découpait toutes ces reproductions fidèles pour les porter sur lui et y pâlir à chaque moment perdu, — écrivant au dos de chacune, afin d’éviter toute confusion, ses remarques la concernant, dont il surchargeait à l’encre les lignes imprimées quelconques s’y trouvant échues.