Aller au contenu

Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/417

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

duit sphérique, engendraient lumineusement leurs doubles nets et complets, prompts à s’éteindre au premier temps de repos.

Attribuant à quelque différence de matière le contraste des deux nuances enfantées, Canterel, avec un fin pinceau, déposa une goutte de certaine préparation sur chaque cône — et eut en effet deux réactions chimiques dissemblables.

Chaque émeraud, mis droit ou obliquement, de côté ou à l’envers, portait toujours son halo de même, comme une auréole parant le sommet de sa tête, — les deux doubles cônes semblant se mouvoir autour d’un seul long pivot idéal.

Le maître, cherchant la cause de cette constance dans l’orientation relative de la figure phosphorescente, perçut un léger écart de tons différenciant les deux hémisphères du réduit, faits de deux substances blanches distinctes. Il les sépara au moyen de son scalpel puis en arracha les cônes et les nerfs, possédant, dès lors, deux calottes finement percées aux pôles, dont l’une montrait toujours la délicate fenêtre pratiquée en vue des précédentes observations.