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Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/62

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Quand une griffe porterait sur une dent faisant déjà partie intégrante de la mosaïque, les deux autres seraient d’avance rallongées par leur aiguille respective dont le bout atteindrait le sol ; parfois deux griffes se poseraient sur des dents, l’autre se servant seule de son aiguille.

Les fines tiges annexées sortiraient plus ou moins suivant le niveau des dents, très variables d’épaisseur. En effet, molaires et palettes, dents d’adultes et dents de lait donneraient, une fois couchées, un nombre immense de hauteurs différentes, nombre accru par l’individualité de chaque mâchoire. Ce fait ne nuirait pas au résultat final, la vigueur picturale de la mosaïque n’ayant pas à souffrir d’une simple inégalité de surface ; mais Canterel se verrait forcé d’en tenir un grand compte supplémentaire pour le réglage chronométrique des trois aiguilles ; entre une mâchelière d’homme et une incisive d’enfant, pour prendre les deux extrêmes, le dénivellement serait relativement considérable, et, selon qu’une des griffes choisirait l’une ou l’autre, les deux restantes feraient accomplir à leur appendice intérieur un trajet long ou court pour gagner le sol ; en outre, chaque fois que