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Page:Roussy - Le cancer fleau social 1921.djvu/16

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Au traitement, par les agents physiques employés à l’heure actuelle dans le traitement du cancer : rayons X, radium, mésothorium.

À ces services de consultation seront annexés des lits d’hospitalisation externe (20 ou 40 environ). Il est indispensable, en effet, de pouvoir garder au minimum pendant quarante-huit heures des malades auxquels on fait des applications de tubes ou d’aiguilles de radium.

Enfin il existe, en France, deux Sociétés qui s’occupent des questions du cancer.

L’une, l’Association française pour l’Étude du cancer fondée en 1908, est surtout une société scientifique, qui publie un Bulletin et cherche à grouper les travaux paraissant en France sur les tumeurs. L’un de ses buts principaux était de donner des subventions aux travailleurs ou aux laboratoires s’occupant de la question du cancer. Malheureusement, depuis la guerre, ces subventions ont du être suspendues, car les caisses de l’Association sont vides.

L’autre, fondée pendant la guerre, est la Ligue franco-anglo-américaine contre le cancer, vaste groupement qui s’occupe principalement de la lutte sociale anticancéreuse.

Tout dernièrement, il apparut aux dirigeant de ces deux Associations qu’il y aurait grand intérêt à unis leurs efforts dans un but commun ; des pourparlers engagés à cet effet sont en cours à l’heure actuelle, et je ne crois pas trop m’avancer en disant qu’ils sont près d’aboutir dans le sens d’une fusion. Une seule et vaste association va prendre la direction du mouvement scientifique et social du cancer en France et l’on ne saurait assez encourager cet effort.

En terminant, permettez-moi, Mesdames, de vous remercier de l’attention soutenue que vous avez bien voulu m’accorder.

J’espère avoir réussi à vous montrer le côté captivant des recherches poursuivies, dans ces dernières années, sur cette terrible maladie qu’est le cancer. Je voudrais qu’en quittant cette salle vous n’emportiez pas de cette modeste causerie une impression de terreur et d’effroi, mais bien, au contraire, le sentiment réconfortant que nous sommes aujourd’hui en mesure de guérir certaines formes de cancer.

J’espère aussi que, si vous avez pu saisir la gravité du péril cancéreux et l’intérêt de la campagne anticancéreuse désormais ouverte en France, vous voudrez bien nous apporter votre concours en nous aidant dans l’œuvre humanitaire et sociale que nous voulons entreprendre.