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Page:Routhier - À travers l'Europe, impressions et paysages, Vol 1, 1881.djvu/58

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II

LACS ET BRUYÈRES.



LE touriste qui ne visiterait pas les montagnes et les lacs de l’Écosse n’aurait pas une idée juste de ce pays.

Il faut voir cette nature tourmentée, avec ses cimes tantôt boisées et tantôt nues, entrecoupées de ravins, de lacs, de vallons, de torrents et de cascades. Il faut gravir cet entassement de rochers volcaniques, formant d’immenses réservoirs, où s’amassent les eaux du ciel, et séparés par des jardins féériques, plus beaux que ceux de Sémiramis, et suspendus comme eux dans les airs.

C’est cette nature à la fois grande et jolie, majestueuse et pleine de grâce qui a inspiré tant de belles pages à Walter Scott et à Byron. Car tous deux ont sillonné ces lacs et parcouru ces montagnes.

Ces réflexions me trottaient par l’esprit pendant que le train nous emportait à toute vapeur, de Glasgow à Ballock, tête du lac Lomond.

Un petit vapeur propre et coquet nous attendait en sifflant. Quelle belle matinée nous avions et