Aller au contenu

Page:Routhier - À travers l'Europe, impressions et paysages, Vol 1, 1881.djvu/69

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

à une hauteur de deux cents pieds. Sous la large voûte formée par les arceaux de la base, Walter Scott est assis, avec son chien couché à ses pieds. Un escalier intérieur conduit jusqu’au sommet du monument d’où l’on peut voir Édimbourg à vol d’oiseau.

À gauche, la rue nous conduirait à Calton Hill qui montre sa crête au-dessus des édifices, et qui semble nous inviter à lui faire visite. Mais à droite se dresse le château-fort sur son roc inaccessible, et je ne sais pourquoi les vieilles murailles ont toujours de l’attraction pour moi. Dirigeons-nous de ce côté.

Voici le Mound qui relie la rue-des-princes aux premières assises du château. C’est un terrassement énorme, une montagne artificielle jetée sur le ravin en guise de pont, et qui va nous permettre d’arriver au château-fort presque sans ascension, en regardant sous nos pieds les trains du Caledonia Railway qui sortent en mugissant comme des monstres furieux, de ce que j’ai appelé la cave d’Édimbourg.

Ces deux jolis édifices appartenant à deux ordres différents d’architecture grecque, et qui s’allongent sur le Mound, sont la Galerie Nationale et l’Institution Royale.

Leurs longues rangées de colonnes qui s’étendent sur la même ligne font le plus bel effet, et ressemblent de loin à une gigantesque balustrade couronnant le Mound.

Ne laissons pas la rue-des-princes sans jeter un coup d’œil à droite, sur cette construction originale en style vénitien, chargée d’ornements qui la rendent