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Page:Routhier - Les échos, 1882.djvu/18

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DÉDICACE




Ô mon Christ, c’est à toi que j’adresse ce livre
Où j’ai balbutié ta gloire et ta grandeur.
À ton œil indulgent mais scrutateur je livre
Ce reflet qu’en mon âme a jeté ta splendeur.

À cette heure où ma muse impuissante l’achève,
Je le sens, il n’est pas tel que je l’ai rêvé ;
Hélas ! l’hymne divin qui chantait dans mon rêve
N’est plus qu’un souvenir en mon cœur seul gravé !

Sans doute il eut fallu la lyre d’un prophète
Pour chanter dignement tes divines beautés,
Et je n’espérais pas faire une œuvre parfaite ;
Mais je croyais marcher aux célestes clartés.