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Page:Routhier - Les échos, 1882.djvu/64

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échos évangéliques


« C’est mon fils bien-aimé ; écoutez, cieux et terre !
J’en réclame l’honneur et la paternité,
Le vrai Dieu de vrai Dieu, Lumière de Lumière,
Par Moi-même engendré de toute éternité !
C’est mon fils, et j’ai mis en lui mes complaisances,
Car je retrouve en lui mes beautés, mes grandeurs,
Car il est le miroir de mes magnificences,
Le fidèle reflet de toutes mes splendeurs !

Écoutez-le ! C’est Moi, Jéhovah, qui l’ordonne,
Et cet ordre formel s’adresse au genre humain.
Je l’aime, et cependant, mortels, je vous le donne,
Je le sacre pour vous Pontife et Souverain !
Écoutez-le ! Gardez toujours sa loi bénie ;
C’est du ciel, c’est de Moi, que viennent ses pouvoirs
Écoutez-le ! c’est lui, qui Sagesse Infinie
Saura seul enseigner aux hommes leurs devoirs.
Il sera désormais l’unique Roi du monde ;
Sans lui, l’humanité ne pourra fonder rien.
Arrière, faux savants, philosophie immonde ;
Le vrai, le seul symbole, est et sera le sien !
Les sages de la Grèce et les savants de Rome
Ont déjà trop longtemps guidé l’humanité :
Au Christ seul appartient le droit d’enseigner l’homme
Car il est la Science, il est la Vérité !
Incomplète lumière, et couverte de voiles,
La Synagogue même aussi doit s’effacer,
Comme au lever du jour s’effacent les étoiles ;