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Page:Routhier - Les échos, 1882.djvu/83

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le christ vivant


De quoi vous plaignez-vous, voix suave et divine ?
Hélas ! Je le sais trop ; c’est que vous nous aimez,
Et qu’à ce grand amour qui vers nous vous incline,
Qui nous poursuit partout, nos cœurs restent fermés !

Ouvrez-les, ô Jésus ! Allumez-y vos flammes,
Attirez tout à vous par vos charmes puissants,
De vos douces clartés illuminez les âmes,
Et faites de nous tous des fils obéissants.

Que toute voix se joigno au grand concert des mondes !
Que dans votre bercail les peuples réunis
Renoncent à jamais aux voluptés immondes,
Et que la terre enfin devienne un paradis !



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