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Page:Routhier - Montcalm et Lévis - drame historique en cinq actes, avec prologue et six tableaux, 1918.djvu/114

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acte premier

MONTCALM s’éveille et saute en bas de son lit :

Que voulez-vous ?

LE MILICIEN

Je viens vous annoncer un grand malheur !

MONTCALM

Lequel ? Parlez vite.

LE MILICIEN

J’étais avec M. de Vergor, et nous étions endormis, lorsque le cri de la sentinelle et des coups de feu nous ont réveillés. En un instant le poste a été entouré par de nombreux soldats anglais qui montaient de la grève.

Vergor et ses hommes ont été faits prisonniers, excepté moi, et je suis venu à la course vous avertir.

MONTCALM

Tu mens. Cela n’est pas possible.

LE MILICIEN

C’est la vérité, général, et je vous en donne ma parole. Quand je suis arrivé au chemin Saint-Louis, je me suis retourné, et j’ai regardé en arrière. Il faisait assez clair pour bien voir, et j’ai vu toute la plaine couverte d’habits rouges.