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Page:Routhier - Montcalm et Lévis - drame historique en cinq actes, avec prologue et six tableaux, 1918.djvu/134

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acte premier


Scène VIII


La cérémonie des derniers sacrements est finie dans l’autre chambre, l’abbé Rucher est agenouillé. — Montcalm délire, pendant que la discussion parait continuer entre Vaudreuil et Fiemond.

MONTCALM

Wolfe ! Wolfe ! attends-moi. Je veux revoir encore mon cher Candiac… Oh ! la jolie petite rivière ombragée de saules pleureurs ! C’est le Vistre… Adieu, mon bien-aimé Candiac … Où sont donc ma mère et Louise ?…

Au fond de la scène passent deux femmes en vêtements de deuil, et enveloppées de longs voiles.

Les voilà… Elles sont en grand deuil !… Qui est mort à Candiac ? Oh ! c’est Mirette, ma petite Mirette, ma Mirette bien-aimée !…

Pauvre Louise ! Comme elle pleure !… Mère, Louise, approchez-vous, que je vous embrasse…

O femmes, ne pleurez pas sur moi… pleurez sur la Nouvelle-France, c’est elle qui se meurt…

Les deux femmes disparaissent.

Sa tête qu’il avait relevée, en apercevant sa mère et son épouse, retombe sur l’oreiller, et il expire.