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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/144

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calm et des troupes de la marine, ne prévoyait pas le traitement qu’on lui imposerait après avoir servi avec honneur pendant trente-trois ans dans la colonie.

Un grand nombre d’irrégularités avaient été commises dans les forts de Beauséjour et de Niagara pendant les années qu’il y avait commandées. On le tint responsable de ces manquements et il fut incarcéré à la Bastille en même temps que Bigot et ses satellites.

M. de Vassan, par le jugement du Châtelet du 10 décembre 1763, fut trouvé coupable d’avoir visé inconsidérément et sans examen les inventaires des vivres appartenant au Roi dans les forts où il commandait et cédé au munitionnaire Cadet en conséquence de son marché à augmenter la fourniture au-dessus de la valeur réelle. Il s’en tira avec une simple admonition : « défense de récidiver sous telles peines qu’il appartiendra ».

Après sa sortie de la Bastille, M. de Vassan se retira à Blois. De là, il écrivit lettres sur lettres au président du Conseil de marine pour obtenir une pension convenable. Tout ce qu’il put gagner fut une pension annuelle qui lui permettait à peine de subsister.

M. de Vassan avait épousé, à Montréal le 3 février 1742, Jeanne-Angélique de Berey, fille de François de Berey des Essarts, trésorier payeur des troupes, et de Jeanne Nafrechoux. Il en eut six, ou sept enfants tous nés à Montréal.