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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/148

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Paul-François Duverger de Saint-Blin


L’habitude de nos ancêtres, possesseurs de seigneuries, de prendre des noms de terre déroute souvent les chercheurs et les généalogistes. Nous en avons un cas typique sous les yeux. Pierre Raimbault, notaire royal à Montréal, ne fut connu toute sa vie que sous le nom de Raimbault. Son fils, Paul-François, marié à Marie-Catherine Duverger d’Aubusson, adopta le nom de Simblin. Le fils de ce dernier, qui portait les mêmes prénoms que son père, prit, lui, le nom de Duverger de Simblin.

Né en 1696, Paul-François Raimbault-Duverger de Saint-Blin laissa là les grimoires de l’étude de son père pour adopter la vie militaire. Nous avons l’histoire de sa carrière militaire dans son Mémoire de défense présenté au Châtelet de Paris en 1763 :

« L’année 1740, dit-il, je fus en garnison au fort Saint-Frédéric, où je restai deux ans. Pendant ce temps, je fus souvent en guerre et employé à faire des découvertes… En 1746, je fus au fort Sainte-Thérèse, sous les ordres de M. de Niverville. Je passai l’année 1747 au fort Frontenac, sous les ordres de M. de Vassan. En 1748, M. de la Galissonnière me chargea de poursuivre la vengeance du massacre de quelques Français tués par des Sauvages des Cinq-Nations que les Anglais avaient gagnés… J’allai ensuite au fort Sainte--