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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/160

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Le nommé Saint-Sauveur


Le marquis de Montcalm n’aimait pas le gouverneur de Vaudreuil. Il n’est donc pas étonnant que le sieur de Saint-Sauveur, secrétaire du gouverneur de Vaudreuil, n’ait pas été dans ses bonnes grâces. Dans ses lettres intimes, Montcalm ne se gêne pas d’écrire ce qu’il pense de ceux qui l’entouraient. Le Général a de temps en temps des allusions plutôt aigres sur le compte de Saint-Sauveur ; en bon méridional qu’il était et écrivant sous l’impression du moment, il lui arrivait de dépasser la mesure.

Originaire de Montpellier, paroisse Saint-Pierre, André Grasset de Saint-Sauveur arriva ici comme secrétaire du gouverneur de la Jonquière, en août 1749. Après la mort de M. de la Jonquière, quatre ans plus tard, on ignore ce que devint son secrétaire. Peut-être servit-il M. Duquesne, successeur de M. de la Jonquière, en la même qualité ? En tout cas, il entra au service du marquis de Vaudreuil, comme secrétaire, dès son arrivée de la Louisiane.

Montcalm dit quelque part que M. de Vaudreuil ne faisait et ne dictait aucune lettre. M. de Saint-Sauveur était donc un secrétaire précieux pour le gouverneur. M. de la Jonquière avait proposé M. de Saint-Sauveur, qui était avocat, comme conseiller au Conseil Supérieur. Il fut agréé le 1er