Aller au contenu

Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/17

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

gua vite les qualités de Bigot, et, en 1732, l’envoyait à Rochefort en qualité de commissaire du département.

En 1739, nouvelle promotion pour Bigot. Il passait la mer et devenait commissaire ordonnateur et sous-intendant à Louisbourg (île Royale). La charge lui donnait en même temps le siège de président du Conseil Supérieur de l’île Royale. C’est à Louisbourg que Bigot commença les pratiques frauduleuses qui lui permirent d’atteindre à la richesse.

Après la prise de Louisbourg, en 1745, Bigot retourna en France. Il avait si bien caché son jeu qu’on ne se doutait de rien. Sa réputation d’excellent administrateur et de fidèle serviteur du roi était à ce point établie que le ministre de la Marine le choisit comme intendant de la flotte mise sous les ordres du duc d’Anville pour reprendre l’île Royale. On sait quel fut le sort de cette armada et de son chef suprême.

Son séjour à l’île Royale et son passage sur l’escadre du duc d’Anville avait si favorablement impressionné le ministre de la Marine en faveur de Bigot que le 2 septembre 1748, il le faisait choisir par le roi pour remplacer M. Hocquart comme intendant de la Nouvelle-France.

François Bigot avait bien l’intention de s’enrichir rapidement au Canada puisque dès avant son départ de la France, il entrait en société avec les armateurs Gradis, de Bordeaux, les principaux