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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/171

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par les dits Cadet et Corpron des billets de vivres à fournir, qui n’ont été suivis d’aucune distribution réelle, et qui néanmoins ont été employés dans les états de consommation du dit fort, suspect pareillement à s’être prêté à employer, dans les états de fourniture, des vivres particuliers convertis en rations, lesquelles rations ont été calculées sur le pied d’une livre et demie de pain, et à un quart de lard, au lieu de deux livres de pain et d’une demi livre de lard, et enfin d’avoir pour prix de cette malversation, reçu du dit Cadet une somme de trente mille livres. »

M. Landriève ne retourna en Europe qu’à l’automne de 1764. Il se rendit à Londres et demanda un sauf-conduit pour rentrer en France.

En janvier 1765, le ministre de la marine lui accordait ce sauf-conduit. M. Landriève se rendit donc à Paris, fit son rapport au ministre puis se constitua prisonnier à la Bastille. Il employa dès lors tous ses instants à sa réhabilitation.

La Gazette de Québec du 14 mai 1767 publiait la note suivante :

« De Paris, le 12 décembre, les différentes personnes qui ont été comprises dans l’affaire du Canada et qui ont rappelé de leur sentence, ont obtenu une décision qui est en partie en leur faveur. M. Landriève qui était condamné par contumace, à exil, et à faire restitution de 100,000 livres a été renvoyé acquitté de toutes peines. »