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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/175

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En tout cas, le nom de M. Sermet accolé à celui du fort Saint-Frédéric indique bien que c’est en cet endroit qu’il commit les irrégularités qui lui valurent d’être accusé devant le Châtelet de Paris en 1763.

Quoi qu’il en soit, Sermet ne se présenta pas à la première sommation du Châtelet de Paris. Nous présumons qu’il était encore dans la colonie. Le tribunal décida, le 10 décembre 1763 qu’il serait plus amplement informé contre lui. C’était la formule ordinaire employée contre ceux qui étaient hors du pays ou se cachaient pour ne pas être arrêtés.

En avril 1764, Sermet, de retour en France ou certain qu’il serait acquitté, se constitua prisonnier à la Bastille. Il subit son procès devant le Châtelet et il fut mis hors de cour et déchargé de l’accusation.

Il s’agit maintenant d’identifier le sieur Sermet. La chose n’est pas aisée car nos registres de l’état-civil pas plus que les dossiers publics de l’époque ne mentionnent le sieur Sermet.

Le curé Récher, dans son Journal du siège de Québec en 1759, mentionne un écrivain de la Marine du nom de Cébet ou Sébet. Plusieurs ont cru qu’il avait mal orthographié ce nom et qu’il s’agissait du sieur Sermet. Mais M. Aégidius Fauteux a établi que le nommé Cébet ou Sébet existait réellement. Il avait été dans la Nouvelle-France le commis du munitionnaire Cadet et, pendant l’emprison-