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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/178

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Deux ans plus tard, le 10 août 1757, l’intendant Bigot donnait à M. Martel une nouvelle commission pour faire les fonctions de commissaire de la marine à Montréal, à la place de M. Varin, qui avait obtenu la permission de passer en France.

M. Martel, aussitôt, mit ses amis en campagne pour obtenir une commission du Roi. Le chevalier de Lévis écrivait au ministre Moras, le 10 octobre 1757 :

« Il (M. Martel) est très capable de bien remplir cet emploi. Il a tous les talents nécessaires et sa probité est généralement reconnue dans toute cette colonie. Permettez-moi de vous supplier de vouloir bien lui accorder cette charge. M. le marquis de Vaudreuil et M. Bigot vous demandent la même grâce ; en mon particulier, je vous serai très obligé ».

Malgré les démarches du marquis de Vaudreuil, du chevalier de Lévis, de l’intendant Bigot, du Père Jésuite Martel, alors en France, et de plusieurs autres personnages bien vus du ministre, M. Martel dut se contenter d’exercer par simple commission de l’intendant la charge de commissaire ordonnateur à Montréal.

Nous voyons qu’en 1761, le président du Conseil de Marine nommait M. Martel pour aider M. Querdisien Tremais à voir clair dans les comptes du Canada. Mais M. Martel, encore au Canada, ne put se joindre à M. Querdisien Tremais.

En 1763, M. Martel fut mis en accusation avec