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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/181

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cité devant le Châtelet de Paris, en 1763, dans l’Affaire du Canada. Si on se réfère à la liste des accusés du Châtelet on constate que ce n’est pas un Pépin qui fut au nombre des accusés mais un sieur « Papin, ci-devant garde-magasin à Frontenac. »

Les familles Pepin et Papin sont absolument distinctes l’une de l’autre et aucun lien de parenté de proche ou même de loin ne les unit.

Il est vrai que sous le régime français deux Pepin dit Laforce furent gardes-magasins. L’un d’eux même a une certaine importance dans notre histoire puisqu’il fut l’otage des Anglais en 1755 et qu’il eut l’honneur d’être remarqué par Washington. Mais une étude approfondie de ses allées et venues dans les dernières années du régime français nous a convaincu qu’il ne fut pas garde-magasin au fort Frontenac en 1759. La note de Mgr Langevin ne s’appuyait d’ailleurs sur aucune pièce officielle ou certaine. Le prélat rapportait simplement une tradition conservée dans sa famille et ces sortes de souvenirs sont souvent détruits par une note écrite ou encore par un acte de l’état-civil qui, lui porte toujours des dates.

Jusqu’à preuve du contraire, il faut donc croire que le garde-magasin du fort Frontenac en 1759 était un sieur Papin.

Comment l’identifier parmi les dix ou douze Papin, qui, à cette époque, auraient été d’âge à être garde-magasin ?