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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/202

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grade au fort Duquesne, le sieur Bigot voulut savoir s’il n’avait pas tenu la même conduite dans ce dernier fort. Il fit subir un pareil interrogatoire au sieur Garaut, qui avait été garde-magasin au fort Duquesne. Mais il ne put en tirer aucune instruction. Il aurait bien voulu prendre quelques éclaircissements du commis du munitionnaire qui avait résidé au fort Duquesne mais cet employé n’était plus au pouvoir du sieur Bigot. Il était resté dans le gouvernement de Québec qui était alors entre les mains des ennemis. »[1]

Le garde-magasin Garault n’était pas aussi imbécile ou ignorant que le laisse entendre Bigot. S’il ne put rien tirer de lui c’est que le garde-magasin était en faute et ne voulait pas se compromettre ni incriminer ses complices. Le sieur de C., dans son Mémoire du Canada, découvre quelque peu le voile sur les turpitudes du sieur Garault.

« L’auteur après avoir raconté que M. de Lignery fit sauter le fort Duquesne pour l’empêcher de tomber aux mains des Anglais, écrit.

« Le garde-magasin resté à la Belle-Rivière y avait été placé par M. Péan, qui avait obtenu cette place pour lui de l’intendant. Cet homme avait travaillé depuis 1749 jusqu’en 1754 (sic) dans les bureaux de Québec. La cour doit avoir vu à son nom dans les comptes des trésoriers plus de douze à

  1. Mémoire pour messire François Bigot, 1ère partie, p. 215.