Aller au contenu

Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/215

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

aussi coupable que Bigot voulait le faire croire ou, encore, il avait de puissants protecteurs puisque, vivant en France, on ne l’inquiéta pas après 1763.

M. de Lepervanche décéda un peu avant 1774. Le comte de Maillé s’intéressa au sort de sa veuve et obtint pour elle une gratification du Roi. C’est ce qui ressort d’une lettre du président du Conseil de marine au comte de Maillé, du 5 novembre 1774. Un peu plus tard, madame de Lepervanche obtint une pension qui, en 1784, fut portée à 500 livres.

Madame de Lepervanche, née Louise-Suzanne Nolan, avait de bons amis en France. L’un d’eux, M. Budet, de Château-Gontier, tenta d’obtenir des pensions pour ses fils, mais le président du Conseil de Marine lui répondit, en 1776, que M. de Lepervanche avait subi un procès par contumace pour irrégularités commises au détriment du Roi et que de ce fait il était impossible de donner des pensions à ses fils. L’un des fils de M. de Lepervanche, enseigne dans les troupes, avait péri dans le naufrage de l’Auguste à l’automne de 1761.

Le nommé de la Chauvignerie


Michel Maray de la Chauvignerie, né à Montréal le 5 septembre 1704, était le fils d’un officier des troupes passé ici avant 1690. M. de la Chauvignerie père périt dans le naufrage du vaisseau du Roi le Chameau près de Louisbourg, en 1725. Il avait laissé sa famille dans la plus grande misère