Aller au contenu

Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/218

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

1763. Ce qui est étonnant là dedans c’est que M. de Rouville était en France en 1761, 1762 et 1763 et qu’il ne fut pas jeté à la Bastille comme les autres accusés. Il ne comparut même pas devant le Châtelet.

Le sieur Hertel de Rouville trouvé coupable d’avoir reçu des présents certifié de faux états de rations et de vivres particuliers, fut banni de la ville de Paris pour trois années et condamné en une amende de vingt livres. La Cour ordonnait en même temps que sa condamnation serait affichée en place de Grève.

En tout cas, M. de Rouville revint au Canada à la fin de 1763 et décéda à Montréal le 17 mars 1777.

M. de Rouville était le frère du trop célèbre Juge de Rouville qui, sous le régime anglais, joua un rôle pas toujours conforme aux intérêts de ses compatriotes.

Le Mémoire du Canada du sieur C. parle d’un certain marché conclu entre l’intendant Bigot et le munitionnaire Cadet pour le transport des effets du Roi de Sorel au fort Saint-Jean. Il explique que le nouveau marché fit perdre une somme considérable au Roi.

« Combien de personnes n’avaient-elles pas part dans cette entreprise ! D’abord le sieur Cadet, puis Martel commissaire à Montréal, Saint-Sauveur secrétaire du gouverneur, Lotbinière, ingénieur et neveu de la dame Vaudreuil, le sieur Rouville, com-