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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/233

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rendit à sa demande et porta sa pension de 300 à 600 livres.[1]

Le 11 janvier 1757, Bigot donnait commission à M. Perthuis, conseiller au Conseil Supérieur, pour en qualité de son subdélégué, instruire criminellement contre ceux qui avaient forcé la caisse du Roi tenue par le sieur Dauterive à Montréal.[2]

Il ne semble pas que l’enquête faite par M. Perthuis, amena la découverte de ceux qui avaient dépouillé M. Dauterive.

En 1758, M. Dauterive s’embarquait pour la France, sans même avoir demandé un congé au ministre. Aussitôt informé de cette fugue, le ministre, qui recevait tant de plaintes sur les malversations qui se commettaient au Canada, ordonna à l’intendant Bigot, par sa lettre du 10 janvier 1759, de faire examiner ses livres avec la plus grande attention. Il ajoute que M. Dauterive était impliqué dans les fraudes qui avaient été commises à Montréal. Les événements de la guerre et surtout la prise de Québec aidèrent singulièrement Bigot à retarder l’envoi de son rapport sur les livres de Dauterive.

Dans sa lettre très dure du 19 janvier 1759, à l’intendant Bigot, le ministre fait allusion aux dé-

  1. Lettre du 7 mai 1792.
  2. P.-G. Roy, Inventaire des Ordonnances des Intendants, vol. III, p. 203.