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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/247

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gnes et commanda au fort de Frontenac, au fort Saint-Frédéric, au Détroit, etc.

C’est en 1748 que le chevalier de Longueuil devint major de Québec. L’année suivante, il était promu lieutenant de roi de Québec puis, en 1757, gouverneur des Trois-Rivières.

Le brave chevalier de Longueuil n’échappa pas à la contagion générale lui aussi, fut un profiteur, si nous accordons foi aux accusations de Cadet.

Dans son témoignage devant le Châtelet de Paris, Cadet affirme qu’il donnait au chevalier de Longueuil la viande nécessaire à sa maison, en retour, sans doute, des faveurs qu’il lui accordait dans l’exécution de ses plantureux contrats avec le gouvernement du Roi. Il est bon d’ajouter, que ce témoignage est le seul qu’on trouve contre le chevalier de Longueuil.[1]

Après la perte du Canada, le chevalier de Longueuil passa en France. C’est lui qui reçut le commandement des officiers canadiens réfugiés en Touraine. Ce qui plaide en sa faveur contre les accusations de Cadet c’est qu’il ne perdit pas son commandement. Bien plus, on lui accorda un congé pour régler ses affaires au Canada.

Le chevalier de Longueuil décéda le 12 mai 1778, à Port-Louis, chez sa nièce la baronne Germain.[2]

  1. Bigot. Mémoire, 2e partie, p. 351.
  2. Les officiers d’état-major, p. 181.