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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/250

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Dans la Nouvelle-France, M. Le Verrier commanda dans différents postes et forts, fut fait chevalier de Saint-Louis et obtint en 1759 la majorité de Québec.

M. Le Verrier partit de la Nouvelle-France en 1760. Il dût continuer son service en France ou dans une autre colonie française, mais nous perdons ses traces à partir de son départ du pays.

Il est vrai que M. Le Verrier était le beau-fils du marquis de Vaudreuil et que celui-ci l’aimait comme son propre fils, mais le jeune officier n’obtint pas ses promotions par faveur. Il les méritaient par son zèle, sa vie exemplaire et aussi ses qualités militaires.

M. Le Verrier toutefois, était de la famille de Vaudreuil et le sieur de C. détestait souverainement le dernier gouverneur de la Nouvelle-France. De là, la note perfide et souverainement injuste pour M. Le Verrier dans le Mémoire du Canada. Lisons :

« M. Leverrier était commandant à Michillimakinac. Ce dernier était fils de la femme de M. de Vaudreuil : il n’était ni brave ni spirituel. Son beau-père l’envoya commandant de ce poste pour y faire sa fortune : il la voulut faire si vite qu’il fit un jour un certificat de dix mille livres pour dix livres, et ayant su qu’il avait été acquitté, il continua sur le même pied, de sorte qu’en peu de temps il se trouva aussi avancé que ceux qui travaillaient depuis plusieurs années ».