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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/264

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agissements et ne voulut pas le nommer à ce poste important.

Le sieur de C. malmène tellement M. de Villers dans son Mémoire qu’on pense tout de suite que Villers était un grand voleur ou que le sieur de C, qui avait travaillé avec lui dans les bureaux du Roi à Québec, lui en voulait beaucoup.

« Un certain de Villers, dit-il, qui avait été commis dans les bureaux de la marine, avait tant sollicité, qu’enfin il avait été nommé pour simplement en faire les fonctions, avec espérance qu’on pourrait le nommer contrôleur. Le choix que fit la cour de Villers ne pouvait lui être plus préjudiciable ; elle était justement tombé dans le cas qu’elle voulait éviter ; personne ne fut plus insatiable, plus double et de mauvaise foi que lui ; il trompait sous les apparences les plus spécieuses, ses mœurs et sa conduite répondirent à la perversité de son génie ; il trompa l’intendant et le public, et se rendit, pour ainsi dire, maître des affaires de la finance, où il pilla et vola tout ce qu’il pût ; il devint le soutien de la Grande Société, qui l’intéressa, et elle ne dut pas avoir regretté de lui confier ses affaires ».

Plus loin, le sieur de C. revient à de Villers :

« L’insatiable de Villers et quelques autres faisaient charroyer pendant la nuit les effets les plus à leur bienséance ; ils les firent mettre dans des voûtes appartenant à la Société (à Montréal), le vil intérêt les animait tant que de Villers et Martel eurent de fréquentes discussions ensemble à ce su-