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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/28

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appartenant au roi, et contiguë à ses magasins et qui a subsistée depuis 1751 jusqu’à 1753, les dits Bréard et Estèbe étaient officiers et le dit Bigot est suspect de l’avoir été.

« Quarto — D’avoir approvisionné les dits magasins du roi tant avec les pacotilles que le dit Bréard faisait venir chaque année de France, pour son compte personnel, qu’avec la majeure partie des cargaisons du navire le Saint-Mandet, dans lequel les dits Bigot, Bréard, Estèbe et Péan étaient intéressés et de l’Angélique, dans lequel le dit Bigot est suspect de l’avoir été avec les mêmes, et, néanmoins d’avoir assuré le ministre par sa lettre du 12 février 1756 que les intérêts qu’il pouvait avoir eus, n’avaient regardé en rien le service du roi ni ne l’avaient détourné un instant du zèle qu’il devait avoir pour ceux de Sa Majesté, et d’avoir dénié au procès toutes les sociétés ci-dessus prouvées à son égard, n’étant même convenu de la plupart d’icelles que sur la représentation des pièces de lui signées.

« Quinto — D’avoir fait entrer pareillement dans les dits magasins du roi la plus considérable partie des pacotilles qui lui soit arrivées en 1757 et 1758, ainsi que d’autres marchandises achetées par des particuliers dans la colonie.

« Sexto — D’avoir aussi fait entrer dans les magasins du roi les marchandises provenant des dites sociétés et pacotilles, et des particuliers de la colonie, à des prix supérieurs à ceux que les marchandises de même espèce étaient vendues par les