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Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/298

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troupes de terre, pourrait-on dire, n’étaient que de passage dans la colonie. La guerre terminée, elles devaient retourner en France, tandis que les troupes de la Marine étaient attachées au sol puisqu’elles étaient composées pour la plus grande partie d’officiers et de soldats du pays.

Montcalm et la plupart de ses officiers avaient une très petite opinion des troupes de la Marine parce que leurs officiers n’avaient pas passé par les écoles de guerre, et que les soldats n’étaient pas disciplinés comme les soldats de Guyenne, de Languedoc, etc., etc. Disons que, de leur côté, les officiers et soldats des troupes de la Marine n’aimaient pas les troupes de terre qui, en vérité, leur étaient inférieures pour faire campagne dans les bois avec les Sauvages.

Le sieur de C. prétend que M. de Lotbinière, ingénieur, neveu du Marquis de Vaudreuil, aurait fait une fortune de 1,400,000, de 1754 à 1760.[1]

Sir Thomas Chapais a dit de Montcalm : « Sa vie sans doute ne fut exempte ni d’erreurs ni de fautes, mais ce fut au demeurant la vie d’un honnête homme, d’un chrétien sincère et d’un grand Français. » [2] Nous souscrivons de tout cœur à ce jugement de sir Thomas Chapais sur une des plus belles figures de notre histoire.

Les hommes les plus honnêtes et les plus sincères se trompent de temps en temps. L’erreur de

  1. Rapport l’Archiviste de la province, 1924-1925, p. 156.
  2. Le Marquis de Montcalm.