Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/98

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il était instruit par les commis du dit sieur Cadet en leur écrivant « de faire ce que les commandants voudraient, pourvu que le munitionnaire général n’y perdit rien ».

« Quarto — de s’être prêté à payer en argent et à moitié de leur valeur des billets de rations et vivres particuliers tirés sur Montréal et Lachine qui auraient dû être suivis d’une fourniture réelle et qui, quoique purement fictifs ont été néanmoins employés au préjudice du Roi dans les états de consommation des dites villes et postes sur lesquels ils étaient tirés.

Quinto — d’avoir participé sciemment au gain illégitime provenant de l’entreprise générale des vivres faite par le dit Cadet avec lequel, suivant son aveu, il était associé ainsi que les dits Pénissault et Corpron, à raison d’un treizième deux tiers ou environ ».

Maurin fut condamné par le jugement à être banni de Paris pour neuf années, à payer cinq cents livres d’amende et à restituer au Roi six cent mille livres.

Maurin, comme la plupart des autres accusés, se hâta de payer les sommes réclamées par le jugement. On ne sait où il se retira ensuite. Il avait probablement acheté un bien seigneurial, ce qui lui permettait de changer de nom.