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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1781, tome 1.djvu/432

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austral, lorsqu’elle s’en éloigne le plus. D’après le résumé & le calcul d’un très-grand nombre de tables météorologiques, M. Toaldo a trouvé que la somme des changemens de tems à ces points lunaires, l’emporte de beaucoup sur les non-changemens : il a même fixé des rapports qui sont la mesure des probabilités que l’on doit admettre pour prévoir les changemens de tems. Voici la table qu’il a tracée.[1]

Points lunaires. Changeans. Non Changeans. Proportion
réduite aux
moindres termes.
Nouvelles Lunes   950 : 156 == 6 : 1.
Pleines Lunes   928 : 174 == 5 : 1.
Premiers Quartiers   796 : 316 == 2 1/2 : 1.
Derniers Quartiers   795 : 4319 == 2 1/2 : 1.
Périgées   1009 : 169 == 7 : 1.
Apogées   961 : 226 == 4 : 1.
Équinoxes Ascendans   541 : 167 == 3 1/4 : 1.
Équinoxes Descendans   519 : 184 == 2 3/4 : 1.
Lunistices Méridionnaux   521 ; 177 == 3 : 1.
Lunistices Septentrionaux   526 : 180 == 2 3/4 : 1.

C’est-à-dire, par exemple, que sur 1 106 nouvelles lunes, il y a eu 950 changemens de tems, & seulement 156 fois où le tems n’a pas changé. Il y a donc à parier 950 contre 156, ou, ce qui revient au même, 6 contre 1, que telle ou telle nouvelle lune amènera un changement de tems considérable. Les pleines lunes donnent 5 contre 1, & le point lunaire qui offre le plus grand rapport, est les périgées qui donnent 7 contre 1.

On sent déjà combien se fortifient les probabilités pour les annoncer par ces faits. Quand plusieurs de ces points lunaires se rencontrent ensemble, les probabilités augmentent considérablement : ces nouvelles combinaisons produisent des altérations considérables sur les marées, & leur effet n’en est pas moins

  1. Nous n’entrerons pas dans tous les détails que ce savant est obligé de suivre ; il faut les lire dans son excellent Mémoire inséré dans le Journal de Physique 1777, mois d’Octobre & de Novembre.